Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Juillet 2010 : La Rochelle - Crozon à vélo

17 juillet 2010

Epilogue

Heureusement pour nous, la journée et demie que nous sommes restés à Crozon a été placée sous le signe du soleil ! Logés (et nourris) chez la mère d'une amie d'Émilie, l'accueil a été chaleureux. Nous avons pu nous balader tout autour de la Presqu'île et découvrir, pour ma part, un petit coin de paradis coincé à l'extrême ouest du pays !

DSC09580__Large_
DSC09606__Large_

Et à  tous ceux qui nous suivent sur ce blog :

See you next year on another bubbacycletour !

DSC09576__Large_

Publicité
Publicité
16 juillet 2010

Etape 11 - Châteaulin - Crozon - 40 km

Dernière ligne droite, on tient le bon bout !! La matinée aura été ternie par des ondées et une route relativement fréquentée. Dommage car certaines vue auraient méritées une météo plus clémente.

DSC09567__Large_

Ma foi, c'est comme ça. Moi je suis comme un dingue à l'idée d'atteindre le lieu dont Emilie me parle depuis des années ; elle par contre, commence à en avoir ras-le-pompon de ces conditions pourries et presque sur le point d'envoyer balader son vélo dans le fossé pour l'éternité ! On finira par arriver, entrant dans le Parc Naturel Régional d'Armorique, longeant les communes de Saint-Nic, puis Tal-ar-Groas.

Et le panneau tant attendu arrive enfin : CROZON !

DSC00246__Large_

DSC09572__Large_


15 juillet 2010

Etape 10 - Cleden Phoer - Châteaulin - 35 km

Pas mécontent de voir le soleil ce matin. Allez on traîne pas, ne sachant pas comment cela va tourner... Une belle descente nous attend pour récupérer le Canal à la sortie du village. Pas mécontent non plus d'en terminer avec les cols, même mini...Ah ce bon vieux Canal, it's been a while hein ?!

DSC09539__Large_

25 kilomètres nous séparent de Châteauneuf du Faou, ça devrait se faire  sans trop de difficultés, se dit-on. Et malgré deux crevaisons successives d'Émilie, le trajet fut en effet ensoleillé et plaisant.

DSC09540__Large_


DSC09541__Large_

Et voilà que Châteauneuf apparaissait à l'horizon !

DSC09542__Large_

Site splendide depuis la ville perché sur une colline (patrie de Paul Sérusier)...Et dernier panorama sur le Canal !

DSC09554__Large_

On va finalement décider de passer l'après-midi sur place, assez démotivés à l'idée de repartir pour les 40 dernières bornes. En effet, le Canal se termine à Châteaulin et on est un peu frustré de ne pas aller au bout, mais d'un, les averses sont reparties de plus belles et de deux, une liaison par car est assurée en fin de journée. On a donc bien bullé toute cette demi-journée, entre soldes, tour de ville, et restauration...

Dans le car Carhaix-Châteaulin, on a pu mettre sans problème nos vélos (pneu d'Émilie à nouveau crevé) de toute façon y avait déguin ! C'est plutôt dans l'autre sens que ça se bousculait, Vieilles Charrues oblige. D'ailleurs, on a eu droit à de beaux tickets à son effigie !

DSC00242__Large_

DSC00239__Large_

18h30 nous voilà à destination. Pour nous accueillir, de la pluie...Direction le magasin de cycle pour changer carrément le pneu du vélo d'Émilie. Ensuite ? le camping ? Euh, on va attendre un peu que ca se calme. Sauf que ca ne se calme pas. On hésite et puis on décide de se la jouer confort : j'appelle la première chambre d'hôte listée sur notre fascicule : ok elle est disponible et pas loin. On se prend une dernière bonne grande saucée en y allant, m'enfin pas mécontents d'avoir un endroit chaud et douillet et des pâtes au beurre pour le dîner...

DSC00243__Large_


14 juillet 2010

Etape 9 - Gouarec - Cleden Phoer - 65 km

Quelle poisse cette journée !! Pouah... Pluie, vent, éclaircie, averse, éclaircie, etc. On a eu l'impression, et c'est le pire, d'avoir piétiné aujourd'hui, d'avoir roulé 65 kilomètres pour pas grand chose... Ça commençait mal avec une pluie abondante qui nous a réveillée à 05h00. 06h30 ça se calme avec le jour qui se lève, puis rebelote jusqu'à 08h30. On a tourné en rond dans la tente (si tant est que cela est possible...) puis on est parti prendre notre petit déj au bar du village, après avoir acheté des viennoiseries à la boulangerie ambulante juste devant notre spot. Une heure plus tard, on se décide à quitter les lieux, non sans oublier de remercier chaleureusement Mister D. Le temps de pédaler quinze bornes, et une nouvelle averse nous tombe dessus. On se réfugie sous les arbres et ça marche pas trop mal. Nouvelle éclaircie, nouvelle averse, nouveau refuge. Ça a été notre comme ça toute la matinée.

On doit se rendre à Glomel et cette portion de Canal semble au milieu de nulle part : nul village traversé, nulle route coupée... Ça en a quelque chose d'inquiétant. Juste un B-and-B (forcément) pour nous donner quelques informations. Ah oui, c'est par ailleurs le 14 juillet, pas grand monde à pratiquer les sentiers apparemment ce jour là... Peu avant Glomel, on croise, pas fiers, un sanglier et je crève ma chambre à air quelques hectomètres plus loin.

Par rapport à notre planning, on devait arriver à Châteauneuf-du-Faou ce soir, mais on se rend compte que cela ne sera plus possible à cause du temps et de l'état pourri du revêtement. Il est midi et on a fait 20 bornes.

C'est à ce moment là que j'ai eu l'idée qu'il ne fallait pas avoir ! J'ai proposé à Emilie de quitter le canal et rejoindre la route, ce qui nous permettrait d'arriver plus vite à Châteauneuf. Il est 13h30 et nous arrivons à Glomel sous le vent et la pluie. Sur place : rien d'ouvert. On descend jusqu'au camping municipal qui donne sur un lac. Personne à l'accueil, pas de snack, rien, mais au moins c'est ouvert. Un touriste a tellement pris pitié de nous qu'il nous a offert du pain et un morceau de fromage ! Bon. Je googlemape sur mon portable et évalue la distance à 30 bornes avant d'arriver à destination. On décide de repartir, malgré le vent qui redouble de force et l'instabilité du temps.

En remontant sur le village, c'est le comble : à deux pas de là où on est passé une heure avant, il y a un bar et une sandwicherie ouverts ! Pffff.... Enfin, tant mieux, on a fait le plein pour ce soir car on ne sait pas si on trouvera quelque chose, et nous voilà donc à prendre la route.

Sauf que la route ici elle monte...Ça s'appelle les Montagnes Noires, elles sont situées au sud du Canal. Au Nord il a les Monts d'Arrhée, ce qui est guère plus réjouissant...Je m'aperçois au niveau de Plévin qu'il y a en réalité 40 bornes et non 30 (erreur d'addition gloups...). On prend un café dans le bar du village (étrange tenancière qui tient absolument à ce que l'on lui serre la main) pile poil quand une terrible averse se déclenche. On repart à la première éclaircie, on roule quelques kilomètres et v'lan, nouvelle averse, donc nouvelle pause au bar du village de Motreff. Grosse animation autour des tables !  Carhaix n'est pas très loin et le Festival des Vieilles Charrues commence demain. D'ailleurs, tout le monde croit qu'on s'y rend : a-t-on des têtes de festivaliers ? En discutant avec les fêtards, on s'aperçoit que le coup de la route n'était certainement pas une idée intelligente, puisqu'en longeant le canal, on profitait au moins du plat et on était à l'abri du vent. On nous indique donc le chemin pour y redescendre, via Port de Carhaix. Retour à la case départ ma foi... 17h00 : que décide-t-on ? Un cyclo-musicien-itinérant venu de Bordeaux nous informe que la piste est pas terrible mais tant pis on va tenter le coup. On attend  sous un arbre que la septième averse finisse de tomber et on décolle. 

Ça a a pas duré bien longtemps : une pluie torrentielle et un orage s'abattent violemment pendant dix minutes. L'abri sous les arbres n'y feront rien, on sort de là trempés jusqu'aux os et démotivés. On croise alors sur le chemin un couple qui se baladait à pied si ils ont connaissance d'un gîte dans les environs.  Ils nous envoient à un refuge équestre pas loin mais sur place, les proprios nous informe qu'il est complet. Cependant, ils appellent un voisin qui fait chambre d'hôte et qui a de la disponibilité pour une nuit. Alors que l'on s'apprêtait à remonter en selle, le couple de tout à l'heure arrive à notre hauteur en 4x4 pick-up de luxe et se propose de nous y amener. Ah tiens, les nuages s'amoncellent au dessus de nous : quelle aubaine, on fourre vite les vélos et les sacs à l'arrière et en cinq minutes on était arrivé (vu la route, on en aurait eu encore pour une demi-heure en vélo, c'eut été l'horreur je pense...). Quel bonheur d'arriver enfin au gîte, une maison pour nous tous seul, au sec et surtout abrités et un bon lit ! Il n'est que 18h30 mais on a l'impression que la journée a durée des siècles...

La soirée fut tranquille : pendant qu'il continuait de pleuvoir et venter dehors, on a sorti nos sandwiches du midi en se faisant du café, et maté un concert de Kassav' sur Arte.



13 juillet 2010

Etape 8 - Rohan - Gouarec - 65 km

On a été réveillé par les "zip-zip" des autres tentes à 07h30. Bon allez, on plie aussi et on reprend le Canal. Direction Pontivy ! La piste est toujours aussi lisse, ça glisse tout seul... Seulement voilà : à peine avions-nous posé nos fesses à un bar du centre pour petit déjeuner que ça a recommencé à pleuvoir. Simple averse, mais on reste plus d'une heure à attendre que ça passe. On passe devant le château et on continue notre chemin, plein nord.

DSC09505__Large_

Chemin c'est le mot parce que la piste n'est plus aussi bien entretenue. On oublie en profitant de la verdure alentour.

DSC09508__Large_

Le barrage de Guérledan se présente finalement à nous au bout d'une heure. C'est ici que le Canal s'arrête provisoirement. Il nous faut faire le tour par Mur-de-Bretagne pour récupérer la piste. Et c'est que ça monte dru ! Belle vue sur le lac cependant.

DSC09509__Large_

On commence à avoir très faim, et on ne voit pas le bout du tunnel pour atteindre Caurel, ça fait quasiment 50 kilomètres depuis ce matin ; en plus le sentier est de pire en pire. Quel soulagement au village : il y a même deux restos qui se font face ! J'ai apprécié mon steack tartare pour sur !  A 16h00 on se dit qu'il faut se remettre en selle. Pas pour bien longtemps d'ailleurs : très vite, une sieste à l'écluse du "Bon repos"(ça ne s'invente pas), et quelques photos du coin où se prépare un spectacle sons et lumières...

DSC09517__Large_
DSC09518__Large_
DSC09521__Large_

Surtout, au moment où nous étions enfin décidé à rouler, on tombe sur le camping de Gouarec (lui aussi en bord de Canal, sur un petit îlot). Il est 19h00, on avait prévu de pousser plus loin, on stoppe juste deux minutes le temps de demander où se trouve le prochain camping. L'accueil a été si chaleureux qu'on s'est laissé amadouer par le propriétaire anglais, qui nous a vendu à la perfection son site : "toilettes très propres, PQ fourni,  tables et chaises sous chapiteau pour manger, bière offerte". Pouvait-on décemment refuser ? Il nous a même prêté un sac de courses (vite vite au supermarché !) pendant qu'il gardait nos vélos  et offert une petite cuillère pour manger honorablement nos desserts A noter une petite bibliothèque extérieure à l'entrée du camping (j'emprunte Les "Ailes du corbeau" d'Ellis Peters). Quel sens de l'hospitalité ces english !! Et voilà qu'en plus le ciel s'éclaircit, le soleil perce, la tente va sécher... C'est bon tout ça !

DSC09523__Large_

Il n'y a pas que le proprio du camping d'anglais. C'est impressionnant  : en faisant un tour dans le village, on s'est aperçu que tout Guarec a l'air d'être habité par nos voisins d'outre-Manche ! Nous apprendrons plus tard que la région est en fait très prisée par eux, comme la Dordogne...

Publicité
Publicité
12 juillet 2010

Etape 7 - Paimpont - Rohan - 70 km

Après un weekend de fiesta (plus que de repos), nous voilà repartis on the road ! On avait hésité vu que le temps pour la semaine s'annonçait pas terrible. Mais bien nous en a pris puisque c'est sous un ciel bleu qu'on a décollé de chez ma cousine (merci encore pour l'accueil !). Nous avons donc d'abord entamé la traversée de la forêt  magique de Brocéliande (j'ai cru voir quelques korrigans d'ailleurs) jusqu'à Campénéac.

DSC09480__Large_

Ensuite, depuis Ploermel, nous avons pris une voie verte asphaltée bien comme il faut pour rejoindre enfin le Canal de Nantes à Brest et il a l'air en bien meilleur état qu'avant Redon, ouf !

DSC09483__Large_
DSC09494__Large_

On a déroulé 15 bornes en suivant l'Oust à travers des paysages feuillus et succession d'écluses fleuries, très agréable... L'arrivée sur Josselin fut magnifique avec la vue sur le château médiéval.

DSC09488__Large_

Dommage seulement qu'il ait commencé à pleuvoir à ce moment là. Bah... On mange notre galette dans un petit restaurant qui, alleluïa, propose du beurre dans la corbeille de pain ! Profitant d'une éclaircie, on enchaîne avec un tour de la vieille ville et une petite sieste et on repart. Les dix dernières bornes pour arriver à Rohan se sont effectuées sous la flotte. Temps breton, temps de cochon vous avez dit ? On s'arrête devant une écluse et la famille présente (toutes les écluses abritent des "gardiens" au cas où il faille faire passer des bateaux) nous autorise gentiment à nous abriter dans leur local et nous changer. On repart pas du tout motivés sous les k-ways. Une fois à destination, on profite de la supérette pour acheter notre repas du soir qui se fera sous la tente.  Deux bonnes nouvelles viennent quand même cette : le camping , en bord du Canal, dispose d'une salle commune vide qui nous permet de faire sécher nos affaires trempées ; une courte accalmie nous a permis de monter la tente sans mouiller partout. Il n'y a ici quasiment que des cyclo-touristes ! On ne fait pas trop tache donc sauf qu'on est vraiment les seuls avec sacs à dos sur les épaules et les rares avec des routiers.

DSC09500__Large_

On dîne pendant que la pluie frappe la toile de tente. Pour se consoler, au dessert de ce soir, des produits typiquement bretons : fars et yaourts Malo !

DSC09498__Large_



10 juillet 2010

Etape 6 - L'île aux pies - Paimpont - 55 km

Réveil matinal : 07h00. Il fait beau. Direction La Gacilly.  Là on a pris notre petit déjeuner, Emilie ayant eu une soudaine envie de galette saucisse ! Je l’ai suivie sans trop me forcer, complétant le repas par un café et des gâteaux gallois acheté sur le marché couvert à côté du bar.

DSC09467__Large_

On est remonté sur les selles et pris la route principale jusqu’à Guer. C’était pas terrible mais bon il fallait rouler. A la sortie du village, on a entendu klaxonner derrière nous : quelle ne fut pas notre surprise de se voir dépasser en voiture par mes parents, ma sœur et Laurane, qui arrivaient de Rennes pour la Cousinade !

DSC09471__Large_

Retrouvailles chaleureuses, d’autant plus qu’on leur a refourgué nos sacs pour les 20 dernières bornes ! On entrait a traversé la forêt de Paimpont puis à midi pile, on se trouvait à l’entrée du village  ça c’est du timing !

DSC09474__Large_

DSCN3978__Large_

Un quart d’heure plus tard, un formidable comité d’accueil nous a été réservé à l’entrée de mes cousins Gwen et Gilles. La fête allait durer tout le week end !



9 juillet 2010

Etape 5 - Saint Nazaire - L'ile aux pies - 75 kms

Ce matin, après un copieux petit déjeuner chez les parents d’Emilie, on a pris la direction du Marais Briéron. A peine sorti de la ville, on tombe par hasard sur le bus de David, en plein boulot ! Hormis cette agréable surprise, on ne peut pas dire que l’on a été emballé par la traversée du marais. Il n’y a de toute façon qu’une route, pas de sécurité pour les cyclistes et les gens y roulent comme des tarés. On n’a peut être loupé une vicinale mais de toute manière cela nous aurait rallongé… Ceci dit, d’après mes calculs (merci Google Maps sur mon portable), on devrait récupérer d’ici une dizaine de bornes le Canal de Nantes à Brest, au sud de Saint Nicolas de Redon, on espère que cela rattrapera le coup d'une journée moyenne.


Emplettes à X pour s'acheter sandwiches et boissons, et pique-nique en bord de route dans la campagne morbihannaise. Nous n'avons pas trop traîné pour un autre spot plus ombragé où une sieste s'imposait tellement il faisait chaud (j'ai vu 38° sur un panneau). Ensuite, nous avons pu récupérer le canal, non sans avoir souffert une grosse heure de la chaleur : la route qui y amenait ne proposait pas un pet d’ombre, et hormis la Villaine longée sur 200 mètres, c’était sec sec sec !! Je pense qu’on se rappellera notamment cette ligne droite interminable juste avant de récupérer le canal.

DSC09428__Large_

Sentiment contrasté à l’apparition de la première écluse : certes l’endroit était joli mais la piste dans un piteux état. Rocaille rocaille et rocaille.

DSC09429__Large_

DSC09430__Large_

Pas top, et ça a été comme ça jusqu’à Saint-Nicolas-de-Redon, soit moins de 10 kilomètres heureusement…

DSC09431__Large_

Après une pause glace, on est reparti. Il était 17h00, notre objectif était La Gacilly. J’ai voulu prendre par les petites routes car à l’OT, on nous a dit que la piste du canal était toute aussi pourrie à la sortie de la ville. Par contre, là ça a commencé à grimper… Au bout de deux heures, Emilie a commencé à en avoir marre, c’est vrai qu’on en voyait pas la fin de ces communales : il fallait demander notre direction à chaque croisement quasiment et on était loin d’être arrivés.

Près de 75 km au compteur, c’était pas mal. On a demandé une nouvelle fois notre chemin à une famille en voiture mais ils nous ont indiqué un camping tout proche dans un cadre exceptionnel : l’île aux pies. Ah bah, que demander de plus ? Effectivement, perdu au milieu de nulle part, l’île aux pies est en fait Grand site naturel classé (de la basse vallée de l'Oust précisément), un petit coin de paradis : dans une clairière, un camping on ne peut plus minimaliste (juste les sanitaires quoi), l’Oust en face de nous, et tout autour la forêt… Trop bon ! On a planté la tente à l’écart des colos et on s’est payé des moules frites à l’unique gargote, face à la rivière et à nouveau au soleil couchant. Cette soirée a sauvé une journée ma foi assez pénible…

DSC09436__Large_
DSC09450__Large_
DSC09464__Large_

8 juillet 2010

Etape 4 - Barbâtre - Saint Brévin - 76 km

Aujourd'hui a été marqué par… l’anniversaire d’Emilie évidemment ! Pour fêter ça, on a d’abord relié ce matin le continent via le Passage du Gois. Le revêtement n’est pas terrible, une succession de grosses plaques de béton puis du pavé, le tout sous une couche d’eau salée, mais la traversée a quelque chose de magique le matin à marée basse… Autour de nous des centaines de pêcheurs à pied errant dans l’immensité, certains s’enfonçant tellement loin qu’on ne les distinguait qu’à peine à l’horizon.

DSC09412__Large_

Et nous voilà de retour sur la terre ferme, via une route longeant quelques marais salants et rejoignant Boin. Petit déj dans le bar du village. J’en profite pour acheter une rose Emilie, la seule que j’ai trouvée est une fausse mais je me dis qu’elle tiendra au moins jusqu’à la fin du périple !
La région est loin d’être touristique, les routes sont petites et calmes. En sortant de Boin, j’ai cru au miracle ! Enfin, elle était là, elle apparaissait sous mes yeux, ce n’était pas un rêve : la « VELOCEAN » ! Très bien balisée au début, on était excité à l’idée de l’emprunter.

DSC09415__Large_

DSC09416__Large_

On a pourtant vite déchanté au bout d’une heure quand nous sommes arrivés à la conclusion que

la Vélocéan

ressemblait davantage à une véloroute à l’intérieur des terres qu’une piste longeant la côte. Certaines directions des panneaux nous ont ainsi surpris, quand ils s’y trouvaient car combien de fois on s’est retrouvé sans aucune trace de piste ou véloroute au moment de traverser un village…

DSC09418__Large_

On est arrivé par la corniche (qui apparemment ne fait pas partie de

la Vélocéan

!) qui domine la ville et devant nous s’offrait le port, la ville haute et le château. Il était quand même temps d'arriver, le soleil cogne de plus en plus.

DSC09422__Large_

On a rapidement acheté de quoi manger avons trouvé un coin sympa près d’une base nautique, face à un plan d’eau au dessus de la ville. Après une petite sieste 16h00 on remet les voiles. On ne passera pas par la pointe Saint Gildas il est trop tard, ça nous ferait arriver à pas d’heure à Saint-Brévin. Alors on suit la piste cyclable qui va nous amener à Saint-Michel-Chef-Chef. Certes on ne croise pas de voitures, mais encore une fois on passe par l’intérieur des terres et on traverse une zone industrielle pourrie… Ça me dépasse ! On se remet de tout ça en entrant quelques minutes dans le temple de la « galette bretonne » !

DSC094221__Large_

J’achète trois ou quatre gâteaux qu’on mangera peu après sur le boulevard en front de mer qui amène à Saint-Brévin. Tout le long de la côte, c’est bondé : sur le boulevard, sur les plages, dans les clubs Mickey, y a du monde partout ! La piste reprend ensuite la route plus en retrait mais nous on décide de suivre le sentier pédestre (pied à terre donc) qui traverse une forêt qui donne sur une immense plage quasi- déserte. Le spot me plait bien ! On a un peu galéré ensuite pour sortir des bois.

DSC00190__Large_

 Les dernières bornes ont été vite avalées une fois que l’on a aperçu le Pont de Saint-Nazaire au loin. Nous avions donné rendez-vous avec les parents d’Emilie au pied du pont. A cet endroit précisément, nous avons retrouvé une "vieille connaissance" : la V6 :Eurovélo !

DSC00196__Large_

DSC00195__Large_

On a mis les vélos dans les voitures et hop direction la maison familiale ! Ce soir, on a fêté dignement l’anniversaire d’Emilie. Pas mal ce petit gîte d'étape !


 

7 juillet 2010

Etape 3 - Sables d'Olonne - Barbatre - 81 km

Ce matin lever à 08h00. Il fait déjà chaud. Pliage tente et hop décollage à 09h00. Direct on est sur la piste cyclable, c’est trop bon ! Le paysage change à nouveau : 15 kilomètres entre forêt ombragée et le Site naturel du d'Olonne, vraiment bucolique…

DSC09365__Large_

Sortie du marais, on a continué de longer la côte (pause au Trou du Diable) et on a atteint Saint-Gilles-Croix-de-Vie (le nom des bleds s’allonge au fur et à mesure !) assez rapidement, traversant Brem-sur-Mer puis Brétignolles-sur-Mer où l’on a petit déjeuné.

DSC09370__Large_
DSC09375__Large_
DSC09381__Large_

On n’a pas traîné à Saint-Gilles, c’était bondé de monde, on a juste apprécié le marché, le port, et les marques au sol pétantes des pistes cyclables… D’ailleurs, on a suivi celui indiquant « sentier littoral » et poussé notre route jusqu’à Saint-Jean-de-Monts. , j’ai été impressionné par la largeur du remblai et surtout de la bande cyclable !

DSC09393__Large_
DSC09384__Large_

Après près de 40 bornes dans la matinée (il n’était pas loin de 14h00), on avait droit à notre déjeuner (sandwichs et gaspacho sur la plage derrière les cabines) … et à la baignade ! Pour sur ça fait du bien ! On a profité de la plage jusqu’à 16h30 environ. En repartant, on a décidé de « pratiquer » la route plutôt que la piste car même si le balisage est correct, le revêtement n’est pas du tout adapté à nos vélos. Au moins ça roulera mieux et on aura moins mal aux fesses.

La route était agréable, petite communale sans grand monde. Et mine de rien, tranquillement mais surement, on se rapprochait de l’île de Noirmoutier. A La-Barre-des-Monts, on hésite à y passer la nuit car déjà on a pas mal roulé et on ne voudrait pas prendre trop de retard pour la journée de demain. Finalement, le panneau vélo « Noirmoutier : 10 km » nous décidera à accoster ! On reprend la piste jusqu’au pont au sommet duquel un point de vue magnifique s’offre à nous.

DSC09397__Large_

 Le sentier côtier s’enfonce ensuite dans la pampa, remontant l’île par l’est. On découvre le passage du Goix, accessible. Il est bientôt 20h00, en partant pas trop tard demain on devrait pouvoir l’emprunter, nous évitant ainsi de revenir sur nos pas.

DSC09402__Large_

Barbâtre n’est pas loin, c’est là qu’on dormira. Comme la veille, notre spot de camping donne sur la plage. Ce n’est pas aussi top car il y a une petite dune nous empêchant de voir l'océan, mais loin de nous de se plaindre ! Bon c’est pas tout ça, mais il y a la deuxième demi-finale (Allemagne 0-Espagne-1) alors je pars prendre rapido ma douche et file au bar. Après le match, on va sur la plage profitant des derniers rayons du coucher de soleil...


  

6 juillet 2010

Etape 2 - Aiguillon - Sables d'Olonne - 68 km

Ce matin lever à 07h55. Entre pliage de la tente et ramassage des affaires il faut compter une heure. On paie à l’accueil notre nuitée : 8 euros ça fait cher l’emplacement mais bon...Direction la côte !

Entre la la Faute-sur -Mer et la Tranche-sur-Mer, la route était bordée de campings, comme je n’ai jamais vu. Impressionnant ! Et nous qui avions hésité à pousser la veille après Aiguillon de peur de ne rien trouver… Malheureusement, il n’y a qu’un bout de piste qui longe l’océan, et on reviendra rapidement sur la route touristique. On retrouvera une piste en arrivant à  la Tranche en fin de matinée et une autre à la sortie du bourg, avec panneaux d’indication et tout ! On suit évidemment ceux indiquant la direction « Longueville »  et « Sables d’Olonne » : cette fois, le sentier suit de près la côte, on a de beaux panoramas…

DSC09286__Large_
DSC09292__Large_
DSC09298__Large_

Vers midi, après avoir pas mal roulé sur les pistes blanches, nous avons fait une formidable dégustation de melons à Saint-Vincent-sur-Jard. Une petite cabane en bord de route s’en faisait la spécialité. On a pu en manger deux sur place grâce à la gentillesse de la vendeuse qui nous a gracieusement offert en sus du pain et du beurre ! J’étais comme un dingue !

DSC09294__Large_

Quelques kilomètres plus loin, on a fait des emplettes au Super U de Jard-sur-Mer, et repas sur le pouce sur le parking du magasin, où la température devait frôler les 40°…
S’en suivirent 30 minutes de calvaire sur la route qui amène à Talmont Saint Hilaire, entre canicule et circulation trop fréquente. Cauchemar ! Une fois en ville, on squatte vite un coin d’ombre, face au château médiéval. Ouf ! On a l’impression de respirer un peu mieux. On pose les tapis de sol, on profite du cadre et on finit par s’endormir.

DSC09302__Large_

Il n’est pas loin de 15h30. Une heure et demie après on est prêt à re-décoller. Direction la piste cyclable pour les Sables d’Olonne. Rapidement, on rejoint la côte sauvage.

DSC09305__Large_
DSC09306__Large_

C’est pas mal mais au loin on aperçoit les pas-beaux-immeubles des Sables, beurk beurk ! Faut pourtant bien y passer, alors on profite des falaises et de la côte escarpée autour de nous. Ceci dit, on a de la chance d’arriver dans une grande ville car le vélo d’Emilie fait un drôle de bruit depuis un moment...Vu qu’il est 18h30, on file directos choper un magasin de cycles dans le centre. Ouf, y a un Véloxygen pas loin ! Verdict : la cassette du pédalier à changer.

Bon, on s’en sort bien. Suite à ce coup de stress, on traverse les Sables par le remblai et on continue vers le nord, la piste asphaltée continuant de longer la côte c’est royal !

DSC09309__Large_

On nous a parlé d'un camping un peu à l’extérieur de la ville. Effectivement, au milieu de (presque) nulle part, le long de la piste, émerge un camping géant, donnant littéralement sur l’océan ! Waow !
Malgré la démesure du lieu, eh ben on a eu un sacré coup de bol car à l’accueil en plaisantant j’ai demandé si c’était possible d’avoir un emplacement face à la mer, prétextant nos efforts du jour… Bingo, il leur restait le spot 48, le truc de la mort, les pieds dans l’eau quasiment ! 

DSC09324__Large_

Au programme de soir, demi-finale Coupe du Monde de Foot (Pays-Bas 3 Uruguay 1) - le bar est rempli de néerlandais ! - et coucher de soleil. Et pour dormir, ben c'était le bruit des vagues en fond sonore...


5 juillet 2010

Etape 1 - La Rochelle - Aiguillon sur Mer - 63 km

DSC09258__Large_

Le réveil a sonné ce matin à 07h50 chez Émilie. Un petit coup d’œil à la fenêtre, pas de souci, il fait beau ! Ceci dit on a vérifié au préalable : le soleil devrait être de la partie cette semaine. On roule jusqu’à la gare de Bordeaux, plaçons les vélos dans l’espace réservé du train et tranquillement installés, on procède aux derniers bouinages techniques (changement de tee-shirts, gonflage pneus…). On papote avec nos voisins, un couple franco-allemand et un autre cyclotouriste hollandais dont le vélo de pro nous a calmés…

On n’a pas roulé énormément depuis notre départ à 11h00. Vu l’état du sentier côtier cela n’a rien de vraiment étonnant. On connaissait une partie, entre le Pont de l’île de Ré, mais pas entre  la Rochelle et le Pont : à noter quelques bouts de pistes praticables et de jolis spots.

DSC09260__Large_

DSC09262__Large_

Nous avons rencontré d’ailleurs au niveau du Pont (précisément des toilettes) une cyclotouriste espagnol qui arrivait de Santander et se rendait en … Belgique ! Ok on était à nouveau calmés…

Nous entrions dans la Réserve naturelle de la baie de l'Aiguillon, et à partir de l'Anse on était vraiment dans l’ «inconnu», le voyage pouvait commencer !

DSC09273__Large_

Pause déjeuner à Eslandes, dans le restaurant bar du camping municipal en bord de route, peu après l’anse de l’Aiguillon. « Clandestino » de Manu Chao accompagne notre repas c’est sympathique.
Hier après Eslandes, les nuages se sont peu à peu dissipés sous l’effet d’un vent qui nous a bien fait emmerdés toute l’après midi. Objectif : le contournement de la baie de l’Aiguillon. On s’est vite rendu compte qu’on ne pourrait pas coller à la mer, alors on s’est tapé de petites routes bien paumées entre paysages de marais (extrémité ouest du marais Poitevin), biefs et polders. Le paysage était bucolique, le vent de face et le soleil tapait comme un malade.

DSC09274__Large_
DSC09276__Large_

Après deux heures assez difficiles (Champagné- les-Marais), on s’est accordé une pause à St Michel en l’Herm. Malgré la sur-selle, Emilie a souffert (arrêt pharmacie obligé) et vu l’heure (18h30), on a décidé de pousser jusqu’à l’Aiguillon sur Mer, distant d’une dizaine de kilomètres.

Au bar de St Michel, nous avons tchatché avec un vieux couple dont le mari nous a raconté ses anciens exploits à deux-roues, notamment un Boulogne sur Mer – Fréjus… Je suis passé à l’OT pour avoir quelques infos sur les camping du coin et l’agente d’accueil nous a conseillé celui d’Aiguillon car vu la tempête mortelle d’il y a deux mois, elle n’était pas sûre de l’état de ceux plus au nord. Une heure après on tombait sur un 3 étoiles : gloups ça va casquer ! Tant pis il est 19h30 et il nous faut encore monter la tente…

DSC09281__Large_

Le camping est bien ravagé par la récente catastrophe, mais y a du monde et on trouve un petit spot pour la tente.

Après une bonne petite douche, direction le centre-ville pour grignoter un truc. Rien de très excitant dans le coin : une grande avenue, un mini-lac, un port tristounet (on n’est pas en bord de mer malgré le nom de la ville), et un grand espace de bitume pour accueillir le public absent de la fête foraine. Avec en fond sonore de la techno-bouse, on déambule mais sans trouver grand-chose.

  DSC09282__Large_

Finalement on finit par s’installer dans un des rares restos ouverts. Ce sera une immense salade pour Milie, presque aussi grosse que le ventre du patron) et une pizza pour moi. Retour à la tente vers 23h00. On prend nos marques dans notre 2 mètres carrés puis on lit ensemble quelques pages d’un thriller ("L’instinct du tueur" Joseph Finder) avant de s’effondrer comme des masses.


4 juillet 2010

Prologue

lcr

Profitant d'une fête de famille à Paimpont qui a lieu le 11 juillet, Émilie et moi avons décidé tant qu'à faire de nous y rendre en vélo. Cela nous permettrait ainsi de continuer à découvrir la côte atlantique (après notre Arcachon - Biarritz, et notre boucle autour de Royan) et de fêter l'anniversaire de la Miss chez ses parents à Saint Nazaire où nous avons prévu d'arriver le 12 juillet.
Et longtemps nous avons hésité à pousser ensuite notre voyage à travers la Bretagne intérieure : l'envie d'emprunter une portion du Canal de Nantes à Brest saura nous décider à poursuivre jusqu'à Crozon, lieu des vacances d'enfance d'Émilie et que je ne connais pas du tout...

Nico, pour la première fois en 6 ans, ne sera pas de la partie. Ce voyage lui est donc dédié. Une autre première est que cette fois-ci, nous n'avons réservé aucun gîte, mais emporté la tente.

Accompagné de mon inséparable Bubba, je raconte ici 12 jours de sacrés bons souvenirs !

P1010748__Large_

Publicité
Publicité
Juillet 2010 : La Rochelle - Crozon à vélo
Publicité
Archives
Publicité